Le journal de Labichette (août 2015)

Banj

Chapitre 2 : Découverte de notre univers

Boulégon et moi, on est né dans un pavillon de banlieue à Cachan. On était trop petit pour découvrir l'endroit (on est resté là-bas environ 2 mois, on était 6 chatons ensemble dans la même caisse, mais faut dire qu'on était vraiment tout petit – quand je suis parti pour Issy-les-Moulineaux où habitent mes parents adoptifs, je ne pesais que 400 grammes et Boulégon 500 grammes). C'est nous les 2ème et 3ème en partant de la gauche sur la photo ci-dessous :

Portee 1

Tatie, la sœur de notre mère biologique, qui veillait sur nous tous, nous a raconté la grande vie  pleine de charmes, la découverte d'autres pavillons où parfois on nous donne à manger mais aussi la rue, espace infini et excitant plein de surprises et de curiosités … mais aussi dangereuse entre les garnements qui, sortant de l'école, nous pourchassent pour nous attraper et les autos sournoises dont on ne se méfie jamais assez et qui peuvent nous écrabouiller.Tatie nous parlait aussi de nos congénères qui vivent dans des appartements, parfois avec des grilles aux fenêtres et qui ne sortent qu'en laisse. Cela faisait froid dans le dos.

Finalement on a eu de la chance, Boulégon et moi, car on s'est retrouvé dans un appartement qui est un peu comme une maison en altitude. Il y a un escalier : au début on était trop petit, alors on le montait ou le descendait péniblement, marche par marche. Mais maintenant c'est extra on fait la course dans cet escalier avec Boulégon et on s'en donne à cœur joie. Moi j'adore déraper dans le virage comme Cordonnier
(NdT : La Bichette ne sait pas que les noms propres ne se traduisent pas, elle voulait dire comme Schumacher et elle ne sait pas non plus qu'en formule 1 on ne dérape pas, c'est en rallye !).

Escalier

Il y a aussi un aquarium avec une cascade et une piscine pour les alevins. Boulégon adore boire dedans, il se tient en équilibre sur le bord de la piscine et boit. Au début, moi, je buvais là aussi, mais c'est pas très hygiénique avec tous les popos des poissons, c'est pourquoi maintenant je bois à la régalade dans l'évier ou les lavabos. Question attraper des poissons : rasoir Bic. Dans la piscine, ils sont trop petits et ils nous glissent entre les griffes. Quant aux plus gros, ils sont à l'abri dans des bacs inaccessibles. Alors moi, l'aquarium cela ne m'intéresse plus du tout, comme Bougnette qui ne l'a jamais calculé.

Aquarium

 

 

Pour finir avec l'aquarium, pour y accéder on doit passer par des étagères pleines de petits animaux de toutes les tailles, de toutes les matières. Eh bien jusqu'à présent on a jamais rien cassé, on s'est toujours faufilé adroitement entre les objets. Sauf le jour où il y a eu un grand bruit et alors là dans le sauve qui peut, on a fait quelques dégâts, minimes quand même.

Il y a aussi les terrasses et les toits avec les graviers, cela fait beaucoup d'espace et en plus, c'est plein d'oiseaux.

Ext 1

Pour l'instant, avec Boulégon, on regarde, mais plus tard, quand on sera de vrais chasseurs (pour l'instant on ne chasse que les mouches et encore moi, j'y arrive pas bien). Pour accéder aux terrasses, il y a les portes-fenêtres, mais là, il faut quelqu'un pour nous les ouvrir, comme JJ au 7ème étage comme on l'a déjà dit (il y a deux étages dans l'appartement, le 7ème et le 8ème, ce qui explique qu'il y ait un escalier). Mais les grandes terrasses et les toits c'est au 8ème. Et au 8ème, il y a aussi le fenestron de la salle de bains.

Du temps de Bougnette, il y avait une baignoire et pour sortir, il suffisait de monter sur le rebord de la baignoire et d'un bon on atteignait le fenestron. Mais aujourd'hui, depuis que nos parents adoptifs ont transformé la baignoire en douche à l'italienne, c'est plus difficile. Certes, ils ont pensé à nous en installant  un petit banc et à mi pente une tablette, mais c'est plus escarpé.

Au début on était trop petit, on n'arrivait même pas à bondir sur un lit, on montait sur les lits avec nos griffes (comme un écureuil, disait Mamounette qui sait de quoi elle parle, car bien avant Bougnette, quand elle était jeune fille, elle a élevé un écureuil qui s'appelait Titou et qui est mort d'une indigestion. Mais Titou, il est toujours là car Mamounette l'a fait empailler).

Et puis un beau jour, Boulégon est arrivé à passer par le fenestron. Moi je suis plus petite que lui et je n'y arrivais pas. J'étais très jalouse et je me suis entrainé durement. Et l'entrainement a porté ses fruits, au bout de quelques jours, j'ai enfin réussi à sauter du banc sur la tablette. J'étais tellement contente d'y arriver que pour être sûre de pouvoir le refaire, j'ai fait plusieurs fois l'aller et retour par le fenestron. Cela a beaucoup amusé Mamounette, tellement amusé qu'elle en a oublié de faire des photos avec ces ipads. Dommage, car cela aurait été bien d'immortaliser ce petit exploit.

A côté des terrasses, il y a l'appartement et les terrasses du voisin dont la dame est allergique aux poils de chats et où on ne doit donc pas aller. Papounet avait construit du temps de Bougnette des grillages pour lui empêcher l'accès et cela avait très bien marché. Mais moi, je suis beaucoup maline et très intrépide, j'ai réussi à passer de l'autre côté (voir les photos de la rubrique explorations) et à visiter  la première terrasse du voisin. Papounet , il était pas très content, il m'a un peu grondée et il a renforcé son grillage avec des pots de fleurs. Mais moi, je suis très têtue et j'ai encore essayé. Finalement,  je suis arrivée à …. tomber dans le vide !
Frissons, mais heureusement, je suis tombée sur le balcon du 7ème, celui cher à JJ. In fine, plus de peur que de mal.

Enfin, il y a le 9ème étage, où il n'y a que des toits, sans oublier le store de la grande terrasse où nos parents adoptifs s'installent beaucoup l'été. Boulégon avait ouvert une première voie en montant sur le vieux parasol chauffant mais c'était un peu difficile pour moi, alors j'ai fini par trouver de l'autre côté, sur les graviers, l'échelle d'accès pour les ouvriers que quelqu'un avait oublié de ranger, c'était beaucoup plus facile pour grimper au 9ème.

Au 9ème le plus rigolo, c'était de faire du golala ou des glissades sur le store. Un jour, j'ai regardé en dessous et j'ai vu que, là par contre, cela ne rigolait pas beaucoup. D'ailleurs on n'a pu profiter du 9ème qu'un jour ou 2 puis il y a eu les mesures de représailles : l'échelle a été enlevée et le vieux parasol qui ne  marchait plus très bien a été mis aux encombrants. Plus de 9ème pour l'instant, mais l'été prochain, avec Boulégon, on va trouver une nouvelle astuce pour retourner là-haut, c'est sûr !

Le reste de l'appartement, c'est plus classique, mais c'est assez grand pour bien s'amuser en hiver et il y a plein d'endroits où se cacher et se reposer. Mais de cela on reparlera une autre fois. C'est tout pour aujourd'hui, comme disaient les Moi, je préfère les

 

Gibi2   Au revoir !                                   A suivre

Date de dernière mise à jour : 30/03/2018