Le journal de Labichette (janvier 2016)

Banj

Chapitre 3 : Mais où donc suis-je passée ?

Si c'est moi qui habituellement écris ce journal, cet épisode m'a été largement raconté par Boulégon. En effet, comme vous le verrez bientôt, je n'étais pas vraiment sur les lieux de l'action et je ne pouvais donc pas, toute seule, écrire toute l'histoire.

Nous allons donc vous narrer cette aventure à deux voix.

Moi  Rd paw

 - Le lundi 17 janvier, très tôt dans la nuit, je suis sortie sur la grande terrasse car Boulégon, qui sort bien plus que moi, m'avait dit qu'il se passait des choses bizarres dehors, notamment que l'eau de la piscine des oiseaux, sur les graviers du 8ème, se couvrait d'une pellicule dure : j'ai voulu voir cela de mes propres yeux.

Je me suis donc rendue devant la piscine aux oiseaux et j'ai mis la papatoune dans l'eau. Brrr… C'était très froid, mais très rigolo avec cette plaque dure qui  glissait dans l'eau. J'ai sorti la papatoune de l'eau et je l'ai agitée pour la sécher (comme je fais quand je bois dans l'évier et que j'arrose de petits gouttes le dos du Papounet, c'est d'autant plus rigolo que ça l'agace un peu).

Ensuite, j'ai entendu un bruit bizarre du côté des gros tuyaux et n'écoutant que ma curiosité légendaire, comme celle de presque tous les chats d'ailleurs, je suis allée  voir et là, patatras, j'ai glissé et suis tombée dans le vide … heureusement sur une terrasse à graviers, un étage plus bas.

Après m'être remise de mes émotions - encore une fois plus de peur que de mal - j'ai constaté que je ne pouvais pas sortir de là toute seule. Et j'ai donc commencé à explorer ce nouvel endroit…

Boulégon Cy paw

- Ce matin-là, Mamounette s'inquiète de ne pas voir Bichette, comme d'habitude avec moi près de son lit. Elle tapote, elle appelle, Bichette n'arrive pas. Mamounette fouille alors dans tous les placards, elle regarde toutes nos cachettes et elle ne la trouve toujours pas.

 Rd paw - Forcément puisque j'étais dehors !

Cy paw - Le temps passe, je sens son inquiétude grandir, et finalement elle demande à Papounet d'agir.
Ce dernier descend dans le jardin, ne la trouve pas,  et dit : "Si elle est tombée, elle n'est pas morte car je n'ai trouvé aucune trace d'elle". Puis il va sur la grande terrasse, regarde si elle n'est pas tombée chez la voisine du dessous et jette un coup d'œil sur les graviers du 7ème étage.

Rd paw - Malgré le froid, je trouve rigolo de me cacher sous un gros tuyau, comme cela Papounet ne me trouve pas. Il fait froid, mais je le supporte bien pour l'instant, et l'excitation de cette aventure fait que je n'ai pas encore très faim.

Cy paw - Dans la maison, plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit, même moi je me demande ce que mon intrépide de sœur a encore inventé.
Coup de fil à l'organisme des puces (électroniques, pas celles qui grattent) pour signaler la disparition de Bichette, coups de fil aux vétos du quartier pour la même chose. Tout le monde se veut apaisant, rassurant : "Il n'y a que quelques heures qu'elle a disparu.", disent-ils tous en chœur.

Papounet prépare une affichette avec une photo de Bichette (où elle est à son avantage) qu'il va distribuer un peu partout, dans l'immeuble, dans les immeubles avoisinants, chez les commerçants connus du coin et même à l'école maternelle de l'autre côté du jardin. Il raconte aussi l'aventure à Maryse qui connaît plein de monde.

Tout le monde l'accueille gentiment avec compassion, mais toutes ses tentatives font chou blanc ainsi qu'une deuxième tournée dans les jardins du secteur.

Rd paw - Forcément personne ne m'a vue et je ne vais quand même pas sauter du 6ème dans le vide pour le rencontrer, je risque de me faire bigrement mal !

Il y a maintenant une journée que je suis sur les graviers du 7ème étage, il ne fait toujours pas très chaud et j'ai un peu faim, mais Mère Dodue a de la réserve et du cran. Alors haut les cœurs !

Quand, au cœur de la nuit, Mamounette vient sur la grande terrasse et sur les graviers du 8ème étage, elle a beau allumer le rayon rouge qui rend fous chats et chatons, je résiste encore et ne me manifeste pas.

Mais au petit matin de ce deuxième jour, je commence à trouver le temps très long, j'ai un peu froid maintenant et je commence à avoir vraiment faim. Et je me demande pourquoi Boulégon, mon frère, mon fidèle compagnon, ne m'a pas encore repérée.
Alors Clergie décide de faire une petite prière.

Les heures passent.



 

Cy paw - Je m'interroge : Voilà près de 2 jours que Bichette a disparu. Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'elle ne soit pas encore venue me piquer mes Catisfactions dont elle raffole tant. Ça, c'est vraiment bizarre, elle a dû se fourrer dans un guêpier dont elle ne peut pas revenir.

Je traîne un peu partout près des endroits où elle a pu monter et ne peut pas redescendre ou l'inverse, où elle a pu descendre et ne peut pas remonter.

Quand j'arrive près des graviers du 7ème étage (Bichette est sur les graviers du 8ème, à côté  de la grande terrasse), j'entends un miaulement que je reconnais tout de suite, je m'approche du bord en prennat garde de ne pas tomber et je dis : "Qu'est ce qui s'est passé ? Tu vas bien, dis-moi ?"

Rd paw - Oui, je vais bien, j'ai un peu faim, assez froid, mais tout cela c'est un peu de ma faute.

Cy paw - Ah bon ! Pourquoi ?

Rd paw - Je lui raconte ce que j'ai déjà raconté et que je ne vais pas re-raconter ici maintenant. Et je lui demande de rester avec moi pour me tenir compagnie ; quand nos parents arriveront, il les fera venir pour me chercher là où je suis vraiment.

Cy paw - On sonne, c'est un peu tôt pour nos parents adoptifs qui sont au théâtre, comme souvent. Je descends pour voir qui c'est : Maryse ? Ben & John ?

En fait c'est JJ (prononcez Djidji) qui vient passer deux jours à Paris. Comme il ne sait rien de la disparition de Bichette et que je ne suis pas de la race canine, j'ai peu de chance de le faire monter sur les graviers du 8ème. Alors j'en profite pour jouer un peu avec lui et me faire câliner, ainsi que de faire un petit tour sur le balcon du 7ème, celui qui nous est normalement interdit tant que Papounet n'a pas fait les travaux (je crois que Bichette en a déjà parlé) le temps d'une cigarette, bien sûr. Mais JJ est fatigué et il ne veut pas de chat dans sa chambre pour dormir. Je décide donc de remonter donc tenir compagnie à Bichette.

Rd paw - Plus tard, on entend des voix dans le jardin qui appellent "Bichette, Boulégon, où êtes-vous ?", et le bruit d'un paquet de croquettes qu'on agite, comme pour nous appâter. Ce sont nos parents adoptifs qui sont partis à notre recherche dans les jardins. Comme JJ dormait, ils n'ont pas dû sonner.

Quand, après avoir cherché Boulégon dans la chambre de JJ (d'abord discrètement avec le fameux rayon rouge, puis, faute de résultat, après avoir réveillé le pôvre JJ) et partout ailleurs dans tout l'appartement et ne l'avoir pas trouvé, Mamounette a dû paniquer et craindre le pire : la disparition de ses deux chatons adorés.

Les parents sont donc descendus dans la rue et le jardin, nous cherchant encore une fois, sans succès. L'inquiétude grandit encore. Et puis Mamounette a enfin eu l'idée d'aller revoir sur la grande terrasse puis sur les graviers du 8ème . Là, elle a vu Boulégon, elle était déjà très contente de l'avoir retrouvé et quand elle a entendu mes petits miaulements (car tous les 2, on est des chatons très discrets, aux miaulements feutrés) et qu'elle m'a vue (je n'étais pas restée sous le gros tuyau où je me protégeais du froid, mais en les entendant, je m'étais mise en vue) cela a été une grande émotion, un grand moment de bonheur que ces retrouvailles.

Papounet a installé l'échelle (celle qui permet de monter au 9ème faire du Go-lala) et Mamounette l'a descendue pour venir me rechercher, elle m'a prise dans ses bras et je me suis mise à ronronner plus fort que d'habitude car je ronronne beaucoup. Puis elle m'a portée en remontant l'échelle et on est tous rentrés dans la maison et on a fêté nos retrouvailles. Boulégon a quand même fait la gueule en feulant pendant cinq minutes, heureusement pas plus. Même JJ s'est relevé pour m'accueillir (mais sa nuit agitée ne l'a pas perturbé le lendemain, il s'est brillamment qualifié pour la suite de sa compétition).

Le lendemain, Papounet est allé enlever toutes les affichettes qu'il avait posées ici et là. Il a raconté mon escapade et nos retrouvailles, tout le monde était très content, surtout Maryse, Ben & John.

Voilà, et comme disaient les Shadoks : "C'est tout pour aujourd'hui".

PS : Moi je préfère les Gibis (pas le JB, comme certains l'ont cru à tort, comme si une Clergie pouvait boire autre chose que de l'eau et du vin blanc !)

NB : Vous pouvez consulter ici le plan des lieux si vous n'arrivez pas à vous représenter la situation géographique de mon aventure.

 

 

Gibi3       A bientôt !                                    A suivre

 

 

Date de dernière mise à jour : 27/03/2018